MODE ETHIQUE – Mon retour sur la marque Coton Vert

MODE ETHIQUE – Mon retour sur la marque Coton Vert

MODE ETHIQUE – Mon retour sur la marque Coton Vert

J’ai découvert Coton Vert il y a maintenant plusieurs années, grâce à un partage de Valentine de Carnet Green. J’avais trouvé l’idée de basiques bio et solidaires vraiment intéressante. Je n’avais jamais eu l’occasion de commander car je n’avais simplement pas besoin de t-shirts ou autre sur le moment mais je savais que ça allait bien finir par arriver.

L’été dernier, je commençais à manquer de t-shirts manches courtes et manches longues. J’ai tendance à vouloir acheter le plus possible de seconde main mais je me suis rendue compte que ce n’est pas forcément la meilleure des options concernant les basiques et notamment les t-shirts. Ils s’abîment très vite même s’ils avaient l’air en bon état au moment de l’achat.

Je me suis alors rappelée de Coton Vert et j’ai contacté Benjamin, le fondateur. Je lui ai proposé un petit partenariat afin que je puisse essayer les vêtements et vous faire un retour sur la marque. Très à l’écoute, dans le partage et abordable, il a tout de suite accepté et j’ai pu essayer plusieurs t-shirts et marinières.

Benjamin m’a aussi proposé un appel afin de répondre à mes diverses questions. Vous trouverez des citations de notre entretien entre guillemets dans l’article. Je tiens sincèrement à le remercier pour le temps qu’il m’a accordé.

Qui est Coton Vert ?

Coton Vert est une marque de vêtements et d’accessoires bio, éthiques et solidaires. Benjamin, le fondateur, ainsi que ces collaborateurs proposent essentiellement des basiques spécialement conçus pour le quotidien et pour durer dans le temps.

La gamme se compose entre autres de t-shirts (manches longues, manches courtes, col V, col ronds…), de joggings, de sweats, de chaussettes mais aussi d’accessoires pour la maison (serviettes de bain, gourdes, sac de sport……).

« J’ai toujours connu la seconde main et le bio que ce soit dans mon éducation où lors de mon service civique chez Artisans du Monde. J’ai un jour eu un déclic concernant les vêtements que je pouvais acheter. Ne trouvant rien à l’époque qui me convenait, je me suis dis que je pouvais le créer moi-même. »

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Benjamin a fondé la marque en 2017. Auto-entrepreneur dans l’âme, il avait besoin de donner un sens à sa vie mais aussi des basiques pour s’habiller. Coton Vert est né.

L’idée derrière Coton Vert est de créer des vêtements en coton bio ou upcyclé pour tous, pour tous les jours et de façon éthique. Encore aujourd’hui, les nouveaux produits sont créés de manière collaborative (marinière, robes, pulls par exemple). Chacun peut répondre en fonction de ses besoins en terme de forme, de couleur, de taille et même de prix.

Où sont fabriqués les vêtements Coton Vert et avec quelle matière première ?

Le coton utilisé est biologique, certifié GOTS (Global Organic Textile Standard) et cultivé en Inde. Tous les cotons et même bios ne se valent pas. La certification GOTS garantit la qualité du coton et sa traçabilité du champ de coton jusqu’au vêtement fini. Le tout en assurant des conditions de travail décentes pour tous les acteurs.

« Pour l’Asie, les teintures sont réalisées à chaque fois dans l’usine de confection. Ceci garantit une très bonne traçabilité ».

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Ceci n’est pas (encore) mentionné sur le site mais Benjamin m’a assuré que les teintures sont certifiées GOTS donc sans substance chimique suspectée ou reconnue. Pour les rouleaux de tissus upcyclés, il est beaucoup plus compliqué d’avoir de la traçabilité mais c’est quelque chose qui peut essayé d’être mis en place.

« Les teintures ne sont certes pas végétales car cela aurait été un frein au lancement du projet. Il y a vraiment peu de choix dans les couleurs, les fournisseurs. C’est en tout cas en réflexion maintenant que Coton Vert est lancé. »

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Au départ, tous les vêtements et accessoires étaient fabriqués au Bangladesh et en Inde. Une partie de la production est en cours de relocalisation au Portugal et en France. Dans tous les cas, les fournisseurs respectent toutes les conditions de l’OIT (organisation internationale du travail) et la certification GOTS.

« C’est une volonté personnelle de vouloir fabriquer plus près. Je peux ainsi rencontrer en personne ceux qui sont derrière la fabrication. Il y aussi beaucoup plus de traçabilité »

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Benjamin m’a aussi confié vouloir continuer à fabriquer en Asie et en Europe. Cela peut sembler paradoxal au premier abord mais c’est un vrai désir de sa part de pouvoir proposer d’une part des vêtements abordables tout en offrant des conditions de travail plus que décentes et d’autre part des produits fabriqués proches du client. Chacun pourra choisir en fonction de ses moyens et de ces valeurs. L’inclusivité est au cœur de Coton Vert, jusqu’au bout.

Moins mais mieux

Le nombre de produits proposés est plutôt limité, ce qui est selon moi un gage de qualité. Il est ainsi plus simple de regarder chaque détail : le coton cultivé, la confection…

Un système de pré-commandes est mis en place pour la plupart des articles. Cela permet de s’assurer de produire la juste quantité. Il y a ainsi peu de soldes, même s’il peut y en avoir de temps en temps. Dans tous les cas, ils sont raisonnés (15-20%) et montrent que les prix pratiqués toute l’année sont justes. 

Aussi, la communication de Coton Vert n’incite jamais à l’achat, même s’ils ont évidement besoin de commandes afin d’exister. L’emphase est mise sur le besoin réel du client afin d’éviter toute surconsommation et donc surproduction.

Quels sont les engagements éthiques de Coton Vert ?

L’approche de Benjamin avec Coton Vert est globale et dépasse souvent le contexte de l’entreprise. Au départ, il y avait beaucoup de dons à des ONG réalisés en fonction du pays de fabrication des vêtements (les enfants de Dakka). Aujourd’hui avec une partie de la production relocalisée en France et au Portugal, mais il y a toujours une volonté d’offrir quelque chose en plus.

« Par exemple, à Roanne, l’usine emploie des personnes en situation de handicap et notre partenaire de Lyon permet l’inclusion de personnes immigrées »

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Le but de l’entreprise est de proposer des produits pour tous tout en limitant l’impact écologique. Parmi les autres engagements de la part de Coton Vert, on peut compter  :

  • l’utilisation du bateau pour l’importation afin de limiter l’impact écologique
  • la non utilisation de locaux, les envois sont gérés par un partenaire logistique
  • le peu de stock afin de ne produire que ce qui est nécessaire 
  • l’acceptation d’une monnaie locale lyonnaise qui sera utilisée dans le réseau.

« Vouloir limiter notre impact était quelque chose déjà en nous. Nous avons simplement créé un projet à notre image en ayant une approche globale. »

Benjamin, fondateur de Coton Vert

Aussi, autre point très important, les photos ne sont pas retouchées et présentent toutes les morphologies. Il est très facile de se projeter.

Pourquoi j’aime Coton Vert et que je soutiens la marque ?

Ce qui me touche particulièrement c’est l’envie de proposer des vêtements bio, durables, pour tous, toutes les morphologies, pour tous les jours et à des prix justes. Le tout en étant très transparent sur toutes les étapes de fabrication de la conception à la mise en ligne.

Par ailleurs, les newsletters et le blog sont vraiment intéressants. Ils donnent des infos sur le monde de la mode éthique, l’entreprise, les prochaines co-créations sans pour autant pousser à la consommation.

Test des vêtements

Petite précision avant d’aller plus loin, les vêtements ne m’ont pas été entièrement offerts par Coton Vert. J’ai bénéficié d’une remise.

Concernant les vêtements maintenant, parce que c’est vraiment un des points les plus importants, la qualité attendue est vraiment là. J’ai pu tester deux t-shirts manches courtes, deux t-shirts manches longues et une marinière manches courtes en coton upcyclé. Mon chéri lui a testé la marinière unisexe à manches longues.

Les matières

Comme je le disais, la qualité est bien là et le coton est très doux, même après plusieurs lavages (avec une eau très calcaire). Tous les cotons sont bien évidemment bio et même parfois upcyclés, comme c’est le cas pour les matières manches courtes pour femmes.

Les tailles et coupes

Les tailles sont bonnes et les coupes agréables. S’il fallait trouver un point négatif, je dirais que j’apprécie un peu moins les t-shirts manches longues. J’aurais tout à fait pu prendre une taille en dessous mais c’est finalement agréable d’avoir des vêtements un peu plus amples. C’est peut-être aussi parce que j’ai l’habitude des vêtements proches du corps.

En ce qui concerne les tailles, toutes les informations et les dimensions sont mentionnées sous les articles. Petit plus pour les marinières unisexes, on connait la taille des mannequins qui ont posé pour les photos. Ceci est vraiment pratique pour savoir quelle taille choisir. Pour nous, ça a bien fonctionné.

Les couleurs

Toutes les couleurs sont recherchées et sont dans la tendance tout en étant intemporelles (bordeaux, moutarde, vert bouteille…). Si si c’est possible. Les vêtements peuvent aller avec tout et toutes les saisons : jeans, jupes, pulls, vestes…

Pour aller plus loin

Je ne peux que vous recommander de lire le blog de Coton Vert mais aussi leur guide sur la mode éthique. Ils regorgent d’informations concernant le coton conventionnel, la mode éthique, le greenwashing, un mode de consommation plus responsable, Coton Vert évidemment mais pas que. Vous connaîtrez d’autres marques complémentaires de Coton Vert (chaussures, sport, t-shirts, grandes tailles…), comment entretenir ses vêtements, les dessous de mode grâce à leur article.

Lorsque l’on fait l’analyse de cycle de vie d’un vêtement, c’est à dire lorsque l’on s’intéresse à l’impact environnemental global de la culture du coton à la fin de vie en passant par l’utilisation et l’entretien d’un vêtement, on se rend compte que ce qui est le plus important est l’utilisation du vêtement : s’il va être beaucoup lavé, s’il va être repassé, réparé… Ceci ne diffère pas si le vêtement provient d’une marque éthique/bio ou de la fast-fashion. Le but est donc de le garder le plus longtemps possible et que son impact soit le plus faible. Vous trouverez toutes les infos dans l’article mais laver moins, moins chaud, avec moins d’essorage, avec un séchage naturel et en fonction du tissus en question est important.

Conclusion

Ses dernières années, j’ai beaucoup réfléchi sur mon impact écologique et notamment au niveau de mes vêtements. J’ai eu tendance à n’acheter que de seconde main. Je me suis vite rendue compte que la seconde main n’est pas forcément une bonne idée pour certaines pièces, notamment pour celle du quotidien, celles que l’on va porter de nombreuses fois. Je pense aux t-shirts et aux pantalons par exemple (à moins évidemment de trouver des vêtements en état neuf).

Les vêtements bougent, se détendent rapidement, tout simplement parce qu’on ne sait pas exactement comment ont été portés et entretenus les vêtements. Lorsque l’on fait une analyse du cycle de vie d’un vêtement, on voit que la partie « utilisation » prend énormément de proportions dans l’impact total du vêtement. Un vêtement, il vaut le porter, l’entretenir, le réparer au besoin… Si le vêtement ne ressemble plus à rien ce n’est pas la peine.

Selon moi, le plus important, pour un vêtement, c’est de le porter le plus longtemps possible. La seconde main reste une très belle option mais comme je le disais pour certaines pièces comme les t-shirts par exemple. Coton Vert entre parfaitement dans ce cadre. La qualité, la transparence, l’éthique, la démarche… Tout est là. Je ne peux que vous recommander la marque créée par Benjamin.



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